Par contre j'aurais besoin de vos lumières, j'avais pour référence du tableau utilisé pour illustrer mon texte : La vérité par Jules Lefebvre et non pas Fernand Khnopff comme indiqué ici :
http://www.basedeloisirs.net/le-coucou-du-matin-avec-le-cafe-f50/place-a-mimipeint-aujourd-hui-ouf-vendredi-je-suis-sur-les-rotules-t5272.htm par douxpastel
Le texte en clair il n'est peut être pas très lisible en format image...
Allégorie
Ils te traînent dans la rue et te revêtent
De robes d’or ou de sales oripeaux ;
Te couvrent de strass des pieds jusqu’à la tête,
De faux diamants qui t’irritent la peau.
Fardée toujours et maquillée à outrance,
Serrant ton corset pour te mincir encor’
Sans se demander du fond de leur démence
Si tu peux respirer. Ignorant ton corps,
Ils gonflent tes appâts de leurs artifices,
Pour que les regards des valets et des rois,
Se tournent vers eux les yeux pleins de malice,
Faisant à leur goût les règles et les lois.
Comme d’une guigne ils se fichent de toi,
Te tiennent la main à blanchir tes phalanges,
Pour faire croire que tu vis sous leur toit
Tout comme dans le ciel demeurent les anges,
Bienheureux et libres de leurs mouvements.
Pour la devanture ils te forcent à sourire,
Puis t’enferment à clé en leur appartement.
Aux fenêtres là haut les rideaux se tirent ;
Ils t’insultent, ils te battent, ils te bafouent
Et leur vil désir salissant ta fierté
Ils se moquent de toi, hurlent comme fous,
Jettent au cachot ton vœux de liberté.
Tu t’échappes parfois et reviens vers chez moi ;
J’aime prendre le temps de te redécouvrir
Et tendrement, doucement, masquant mon émoi,
De te déshabiller, ressentant ton désir.
Je te préfère nue ; qu’importe si ton corps
N’a pas toujours beauté que l’on dit dans les livres,
Et si ta peau parfois est bien moins douce encor’,
Que celle satinée des filles au coeur de givre.
Au moins je suis certain que sous mes mains jamais,
Tu ne feras semblant de vivre des délices.
Je te préfère ainsi et toujours souffrirai,
De trouver sur ton dos autant de cicatrices.
Je te préfère à moi, qu’importe que tes mots
Douloureux ou cruels me blessent si souvent.
Mais malgré cet amour que je voudrais si haut
Dans mon esprit parfois souffle comme grand vent
Des idées qui m’effraient ne voulant ressembler
A ces autres amants qui se servent de toi
Et parfois je t’entends le matin t’en aller
Et je sais que ce jour tu vivras sous la loi
Des hommes sans honneur
Vêtue, fardée, travestie…
Alors
Je pleure doucement sur nos instants précieux
Ô ma cruelle Vérité
Ô ma belle Vérité
Ô ma douce Vérité
Que j’ai serrée dans mes bras,
Toute nue, déshabillée.
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