De la Sybille de Delphes...à David...!!!!

De la Chapelle Sixtine...de Rome .....à la Galleria dell' Accademia à Florence
La Sibylle de Delphes

Elle porte un voile ample, une tunique orange,
Toge de soie et d’or aux reflets onctueux,
Descendant sur son corps en drapés somptueux ;
Près d’elle, des Amours à chevelure d’ange.

Son visage est paisible et frais, telle une rose ;
Elle a entre les mains le parchemin fameux,
Le livre mémorable écrit du doigt de Dieu ;
On dirait qu’elle attend quelqu’un, ou quelque chose…

Elle tourne la tête, et son bras se soulève ;
Sa lèvre remue un peu, comme pour parler.
Le regard semble ailleurs, le front paraît troublé…

Serait ce une pythie, une déesse, un rêve ?
Elle énonce l’Oracle, et déchiffre l’Augure,
Disant la vie ou la mort de sa bouche pure.

Jean-Paul Labaisse 1999.
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David

C'est un jeune homme au corps mince et musclé,
Qui se tient debout, la main sur la cuisse,
Traits fermes, regard fier, cheveux bouclés.
Son torse est large, et sa peau douce et lisse...

Debout, il s’appuie sur la jambe droite,
Et sa main tient une fronde légère ;
Il tourne son cou puissant, œil sévère,
Front plissé, serrant ses lèvres étroites.

Il attend, debout, corps souple et tranquille,
Ne parlant pas, le regard immobile,
Tenant toujours la fronde meurtrière.

Il est debout, appuyé sur la jambe ;
Dans ses yeux, ses grands yeux pleins de colère,
On voit un feu qui couve, et brille, et flambe !

Jean-Paul Labaisse 2006.

Merci, Marino !...

Oui, superbe, et pourtant, de toutes les sculptures de mon Maître bien-aimé, c'est peut-être celle que j'aime le moins. Le visage ne me plaît pas ! Et de plus, David, à l'âge où il combattit le géant philistin Goliath, était un jeune adolescent...
Rien à voir avec ce bellâtre !...
Je ne parle pas du corps, bien sûr, qui relève de la perfection...
Et la Sibylle est d'une beauté idéale... néo-platonicienne !

Je pense sincèrement que Verrochio ou Donatello étaient plus près de la vérité dans leur représentation du plus grand roi que connut le peuple juif.

Les poèmes de Jean-Paul Labaisse sont "intéressants"...
Mais quelque peu inégaux... De belles trouvailles, cependant.

Dans les "Phares" de Baudelaire, il y a ça :

"Michel-Ange, lieu vague où l'on voit des Hercules
Se mêler à des Christs, et se lever tout droits
Des fantômes puissants qui dans les crépuscules
Déchirent leur suaire en étirant les doigts".

Génial, non ?

Pourrais-tu nous en dire plus sur Jean-Paul Labaisse ? Je serais curieux de mieux le connaître...

Un grand merci pour cette fenêtre ouverte sur les splendeurs d'une Italie mère de tous les arts. Que serions-nous si elle n'avait pas été ?...

Deux poèmes superbes pour deux oeuvres magnifiques.

Voici son lien....où l'on peut admirer plein de tableaux avec des poèmes de lui...

Merci Marino, c'est une avant première du voyage de Jean à Rome.

La peinture, la sculpture et deux très beaux poèmes.