Gabrielle et ses craies, Lejumeau et son stylo
Un tableau si charmant
J’ai en mémoire
Beaucoup de magnifiques tableaux de campagne
Où j’ai ressenti une impression de douceur semblable
À celle de ce tableau que je goutte ici
Ce pastel de Gabrielle.
Tout est tranquille, serein, mesuré.
Caresse du soleil en ses premiers rayons
C’est un moment exquis de calme, de repos, d’harmonie.
Une échappée entre les branches me donne une vue sur la rivière
Un vieux saule pleureur se penche sur la rive,
Il m’abrite de sa tête ébouriffée aux reflets d’argent
Quelquefois aussi, un petit voilier bleu à la grande voile blanche et bleue,
Vient composer tout à coup avec le vert des rives et l’azur du ciel
Un tableau si charmant que l'on voudrait pouvoir le peindre.
Quand vient l’heure de partir,
Le soleil descend derrière les frondaisons de la colline.
Déjà la rive gauche est assombrie,
La gamme des verts commence à s’y fondre en grisaille
Et seuls les sommets de quelques peupliers brillent dans les derniers rayons
Mais l’autre bord est encore pour un court moment inondé de lumière
Et les contrastes avivent les teintes, accusent les reliefs
Montrent des détails que l'on ne distinguait pas dans le courant de la journée
Un faisceau de troncs d’arbres, les planches d’un ponton écroulé,
Le flanc clair d'une barque amarrée éclate d'une blondeur éphémère,
Comme si le jour qui va finir
Voulait peindre plus de beauté sur les choses
Avant de les laisser disparaître dans la nuit.
Le vent est tombé, plus de ride.
L’onde semble immobile,
L’eau est l’écho du silence,
L’eau est le sang de l’âme.
Je suis au paradis
Merci Gaby