J’ai parcouru cent fois les voies du labyrinthe
Acanthe et lierre se lient
Sur les colonnes de Corinthe ;
Ma main frôle en passant le doux marbre poli.
Je parcours sans arrêt les voies du labyrinthe,
Bordées d’arbustes qui frissonnent,
Sous le vent froid sans une plainte ;
Seul le bruit de mes pas sur le gravier résonne.
Je parcourrai longtemps les voies du labyrinthe,
Jusqu’à ce que meure le soleil,
Tressant pour leur dernière étreinte,
Les ombres des grands ifs, dans un soupir vermeil.
Je reviendrai mille ans au cœur du labyrinthe,
Jusqu’à savoir par le menu,
Ses odeurs d’herbe et de jacinthe
Et puis ses culs-de-sac et leurs déconvenues.
Je reviendrai encore au cœur du labyrinthe ;
Seule la lune éclairera
Le souvenir de tes empreintes,
Celui de nos faux-pas la lune les taira.
J’irai l’éternité au cœur du labyrinthe
Parcourir ces chemins qui me conduisent à toi…
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