Extrait : "Nos séparations" (David Foenkinos)

Mat nous à présenté un livre de David Foenkinos, "Nos séparations"

J'ai beaucoup aimé ce livre, mais surtout, je voulais vous faire lire la première page. La raison à cela...C'est que j'aurais aimé l'écrire, à la virgule près, tellement ses mots sont les miens!!!


"J'ai l'impression que la mort est un regard qui me guette en permanence. Chacun de mes gestes est voué à être analysé par une force supérieure, cette force qui est mon futur d'homme décomposé. Depuis mon plus jeune âge, c'est ainsi. Je vis en ne cessant de penser qu'un jour je ne vivrai plus. Cela permet beaucoup d'émanations positives, notamment de savourer chaque moment vécu: je suis capable de trouver un petit quelque chose de sympathique aux instants les plus minables. Par exemple dans le métro, écrasé de sueur, je peux tout à fait me dire "Quelle chance tout de même d'être en vie." Il en va ainsi de mes relations sentimentales. Je me regarde aimer, avec l'obligation de ne rien gâcher du cœur qui bat. Quand je m'éveille auprès d'une femme, je contemple son oreille, et j'essaye de photographier mentalement l'éclat de sa particularité. Je sais qu'un jour je serai allongé, immobile et face à la mort, et qu'il ne me restera plus que ces souvenirs de la sensualité passée."

Incroyable! C'est moi! Et peut être vous aussi d'ailleurs.

A lire de lui également, "Le potentiel érotique de ma femme" et "La délicatesse", je cherche ses autres ouvrages, sans succès pour l'instant

Je ne pense pas à la mort car je crois que cela m'attristerait quelque part mais j'ai constamment conscience que je dois vivre le présent à 300% apprécier ce que j'ai, ce que je vis, ce que je vois et si ma situation n'est pas terrible je me dis toujours que ça pourrait être pire ou que ça ne va pas durer.
Parfois je suis obligée de " chercher " une pensée positive, je la trouve presque toujours, ne serait ce que la chance de vivre dans un pays en paix et hop me voilà repartie.

Ce n'est pas vraiment la même chose que toi mais cela y ressemble.

Comme tout cela est vrai. Je vais me procurer cet ouvrage et me plonger dedans. Pour être très concernée, je suis sûre d'y trouver sinon un écho, sûrement des reponses ou des sentiments precisés. Merci de l'avoir repéré.

Je trouve beaucoup de résonances dans cet extrait. Je songe souvent à la mort depuis très longtemps, ce qui me permet d'apprécier des petites choses banales mais agréables, sans parler bien sûr des moments riches.

Il n'y a que toi Guy qui pouvait aussi bien parler de ce livre car tu l'as lu et aimé ainsi que tous ceux de cet auteur.

Et bien Guy, j'aurai pu les écrire moi aussi ces paroles, j'ai aussi cette sensibilité depuis que j'ai âge de raison !

Et en fait comme je le précise souvent, je n'ai pas peur de la mort... c'est plutôt le fait de penser que l'aventure humaine continuera sans moi, que quoi qu'il arrive ici bas de bon ou mauvais, je ne serai plus là pour le vivre... je crois que c'est le drame de l'humanité, la conscience d'exister...

Je vais essayer aussi de trouver ce livre... bien que je pressent qu'il va me foutre le cafard... et ces temps-ci l'actualité s'en charge ! zen

A+

Antonio

Attention tout de même, ne soyez pas déçus, ce n'est pas non plus le thème du livre...seulement son introduction...Mais lisez-le, il en vaut la peine (enfin je le pense)