Rappelle toi l’âme endormie
et cesse de contempler
comment se passe notre vie
comment la mort est aux aguets
Nos vies sont comme les rivières
qui s’en vont vers l’eau salée,
qui coulent doucement vers la mer
tout droit pour se terminer
Là-bas les petits ruisseaux
perdus a l’ombre des sentiers
ainsi que les grands cours d’eau
sont égaux à l’arrivée…
Ceux qui vivent de leurs mains
et les riches et les puissants
s’en vont par le même chemin
pour finir dans l’Océan
Nous sommes né de la poussière
sur un chemin provisoire
et nous retournons vers elle
aux premières lueurs du soir.
Toi, de la vie tu as fais le tour
et fatigué de marcher
tu nous a laissé l’amour
qu’autour de toi tu as donné.
Que l’on soit croyant ou pas
tu as placé ton espérance
là où il n’y a plus de souffrance
et nous respectons ta foi
Et bien qu’aujourd’hui tu t’en vas
comme feuille d’automne sous le vent
dans mon cœur tu seras toujours là
bonne route à toi, ma maman.
Ma belle-mère est décédée au début du mois de février et j'ai écrit ce poème comme si c'était ma femme qui le citait....il pourra peut-être servir à d'autres dans ces moments où toute parole est vaine et vide de sens !
L'idée de comparer nos vies à des ruisseaux ne vient pas de moi mais du poète espagnol Jorge Manrique !
Amitiés
Antonio