Je suis une algue bleue

Merci pour ce partage, Christian. J'aime beaucoup.
Je me répèpète....Mais vraiment très très heureuse de te retrouver.

Merci Marino !

Je viens de m'apercevoir d'une bourde sur ce vers
Et que meure à jamais le temps et ses arcanes

meure doit être au pluriel puisque le sujet est "le temps ET ses arcanes"

ce qui donnerait

Et que meurent à jamais le temps et ses arcanes

et toc on se retrouve avec 13 syllabes
grrrrrrr

Une syllabe de plus ou de moins... ça reste très beau ! Merci !

J'aime lire les poésies bien sûr,mais j'écoute plutôt leur musique , alors quand on le "lit" avec ses oreilles , on ne voit pas la 13ème syllabe ...
je veux dire par là, que si l'on va à un récital de poésies, on ne voit pas ce "pluriel" qui "allonge "le mot... alors... musique ou "décompte"?
Voilà et j'aime cette algue bleue qui traverse le temps

barbad a écrit:

J'aime lire les poésies bien sûr,mais j'écoute plutôt leur musique , alors quand on le "lit" avec ses oreilles , on ne voit pas la 13ème syllabe ...
je veux dire par là, que si l'on va à un récital de poésies, on ne voit pas ce "pluriel" qui "allonge "le mot... alors... musique ou "décompte"?
Voilà et j'aime cette algue bleue qui traverse le temps

Bonjour et merci de cette remarque

sans vouloir te contrarier la poésie se "lit" très bien avec les oreilles ! Je dirais même plus elle est faite pour ça...

Si au lieu de
"Et que meure à jamais"
j'écris
"Et que meurent à jamais"
Le lecteur va devoir lire en faisant la liaison
"Et que meure tà jamais"
ce qui inévitablement crée cette fameuse 13eme syllabe qui détruit le rythme de l'alexandrin et crée une rupture avec le reste du poème...

ce n'est donc pas une question de longueur de mot et de forme de l'écrit (encore que pour certains puristes de la prosodie classique il existe des règles des règles de pure forme écrite, même si elles n'ont aucune influence sur la sonorité ! ), c'est ici une simple question de rythmique :

L'oreille plus ou moins avertie va parfaitement "voir" cette rupture de rythme aussi bien qu'un amateur de musique repèrera la fausse note du 4ème violon au fond à droite ou le tempo foireux du pianiste !

Aussi vrai que vous les artistes de l'image, vous repérez sur les tableaux la petite faute de perspective qui passe peut être inaperçu au profane que je suis, mais qui, si elle est corrigée, rend le tableau plus joli, même à mes yeux et même si je suis incapable de savoir pourquoi !
J'ai lu avec beaucoup d'attention les conseils donnés à Corie pour faire évoluer son tableau représentant un bateau bleu sur fond de mer et de forêt; c'est un peu pareil. Si je regarde le tableau initial, je me contente de le trouver beau et pourtant il était améliorable en corrigeant quelques détails de couleur...
C'est un peu pareil avec la poésie sauf qu'on a l'immense avantage de toujours pouvoir corriger sans risque d'abimer la couche de dessous !!

En tout cas je suis très heureux que mes algues bleues t'aient plu avec ou sans 13eme syllabe !
Merci de ce débat intéressant

oui je sais qu'il faut faire ces liaisons , c'était une "passerelle"
"tolérance" que je tendais pour montrer que la beauté fait "oublier" les
bémols
un peu comme on se laisse subjuguer par une atmosphère avant de regarder au plus près les petits "détails " qui font que...
la passerelle éphémère s'estompera donc dans la brume du décompte "sans pitié"


mais seuls le "son " change en fait puisque le "à" n'a qu'une consonne
en plus à l'oreille "tà" si bien qu'il reste "monosyllabe"
phonétiquement... et donc la 13ème reste "virtuelle" mais bon je ne
pinaille pas, je sais qu'en fait on raisonne "t'à"je ne combattrai pas contre le purisme et je conçois tout à
fait que l'on puisse y être "attentif"
quoique... par moment j'aurais envie de "crier" "libérez les syllabes, libérez les syllabes" des carcans...
je pars en délire... bien que consciente que ce n'est qu'un rêve "impossible" mais je suis de celles qui pensent que l'impossible n'existe peut être pas ...
et oui je rêve, je rêve...
je suis aussi de celles qui pensent que parfois ce sont les imperfections qui donnent la beauté, l'émotion, l'émoi...

Non non, tu ne pars pas du tout en délire et tu as raison sur bien des points, notamment sur ta conclusion...

Mais tout cela existe, ça s'appelle "les vers libres" et j'aime bien aussi écrire de la sorte. Il y a de très grand poète de chaque coté de la barrière et Paul Eluard qui se fichait de la métrique et de la rime comme de sa première chemise n'a rien à envier en matière de talent à Musset ou à Verlaine...

C'est seulement affaire de goût et de choix et le parallèle avec la peinture me plait bien. Chaque artiste peintre est libre choisir entre le pur figuratif et l'abstrait, avec au milieu toute la palette des possibilités. Et chaque artiste peut changer son fusil d'épaule (ou plutôt son pinceau de doigt) à chacune de ses réalisations.

Lorsque je choisis d'écrire en vers libres, je libère les syllabes, pour reprendre ton expression; si je décide d'écrire un sonnet classique, ou un triolet, ou un pantoum... je me dois au contraire d'essayer d'en respecter les règles codifiées.

Mais ça demeure un choix, les règles de versification, comme les techniques de peinture, sont des outils au service de celui qui à tel ou tel moment veut s'en servir, ce ne sont pas des carcans obligatoires !

oui je sais tout cela, ayant en son temps fait des études littéraires et bien qu'aimant "les classiques" j'en ai détourné mes "oreilles" pour aller vers l'expression poétique "libre" pour ses respirations
et pourtant je suis fan de haïkus aussi, encore les règles...
mais c'est en effet un choix, et c'est bien de pouvoir aller d'une rive à l'autre
mais personnellement j'ai détaché ma barque et je la laisse voguer à son gré, tantôt poussée par une bise, un zéphyr ou parfois une légère tempête ...

Très beau texte! Le débat est intéressant aussi...

Très bel échange ! Je dirais juste une chose : chacun choisit les règles qui le libèrent.

Merci à vous deux;
Véran, je pense que tu résumes parfaitement bien la chose !

De toute façon, Christian, quand on aime, on ne compte pas!
Et puis....Toi, ben...on t'aime! Alors....!!!

marino a écrit:

De toute façon, Christian, quand on aime, on ne compte pas!
Et puis....Toi, ben...on t'aime! Alors....!!!

ça c'est gentil tout plein ! mille mercis !!!!!

douxpastel a écrit:

est-ce que ça intéresserait nos autres amis(es) ??? Et puis, si celà est trop lourd et demande beaucoup, laissez tomber, il m'était venu un rêve inaccessible... !

C'est peut-être la principale question, sinon, oui ce serait intéressant et sans doute faisable !

Ce mariage de la littérature et des mathématiques, moi ça m'intéresse!

Bien sûr que ce serait intéressant !

Un poème très touchant...un débat intéressant ....pour moi la poésie c'est quelque chose de très beau ,j'ai une trentaine de poèmes de mon cru ...tout simples sortis du cœur brut ...de décoffrage....!!!!mais tellement remplis d'émotions ..de sentiments ..et plein d'autres choses.....mais qu'en j'ai vu et lu les poèmes des poètes du forum ...j'ai tout remballé ....je trouve trop complexe ....tous ses noms que l'on donne aux poèmes ...aux rimes et autres...pour moi c'est comme un labyrinthe sans fin....mais j'admire les poètes ...